Naktul Ashesbringer, la Porteuse de Voix

Je m'appelle Naktul Ashesbringer, je suis une Charr Ingénieur de la Légion de Fer.

Je suis née dans la ville de Nolan, dans le Plateau de Diessa, et ai été envoyée relativement tardivement dans un Fahrar de la Légion des Cendres à l'est de la Citadelle Noire. Avant le Fahrar, je m'amusais toujours à explorer, seule, les alentours de la ville, à trouver des recoins difficiles d'atteinte dans lesquels je construisait mes petites cachettes secrètes.

Il n'y avait que très peu de Jeunes dans cette ville, la plupart étaient au Fahrar, les autres, comme moi, se cachaient pour s'amuser.
Ces activités ont développé chez moi une certaine dextérité, c'est pour ça qu'au début j'ai été envoyée au Fahrar de la Légion des Cendres. On voulait faire de moi un assassin, un espion qui irait chercher le point faible pour achever et s'en aller avant même que l'ennemi ne se rende compte qu'il ai été touché. Efficacité, rapidité, pas de prise de tête ni de trop grand risques, ça me plaisait.

J'ai donc été envoyée dans un Farhar de la Légion des Cendres, dans la Citadelle Noire. On m'y a améliorée: on m'a appris a me battre, comme une machine de guerre, mais aussi à penser. J'ai très vite su analyser les choses et les gens, et à réagir en conséquences.
Mais j'étais jeune et impulsive, je voulais m'amuser et utiliser mes capacités pour me divertir, et surtout pas pour faire un bon chien de combat, comme le voulait mon Primus.

J'avais du charisme, puis j'étais un peu plus âgée que les autres Jeunes du Fahrar, alors j'inspirait une certaine amitié, une envie d'être dans la même troupe. Donc je me suis rapidement fait une troupe d'amis, on était environ quatre ou cinq à étudier comment se dissimuler et tromper ses ennemis, et surtout à vouloir mettre en pratique ce qu'on avait appris pour faire des conneries.
Je pense que j'ai fait la pire.




   C'était à la fin de ma première année au Fahrar, ma troupe était composée de cinq Jeunes, dont Reesha. C'était le soir, on ne voulait pas aller se coucher, les gardes avaient un peu bu pendant la Viandoberfest et le Primus n'était pas là. J'ai proposé à ma troupe de nous aventurer dehors. "Quoi? Mais on y arrivera jamais on va se faire attraper, et puis où est-ce que tu voudrais aller à cette heure?" m'avaient-ils dit. Je leur ai répondu que l'ancien domaine du Duc Barradin devait être très intéressant, la nuit, avec tous les fantômes luminescents qui devaient y rôder. Et puis c'était auquel aurait le plus de courage, on se lançait des défis qui étaient toujours relevés.

Alors nous sommes partis, la lune n'était pas très haute encore, et on entendait au loin des rires de Norns soûls venus se joindre au festival. Sans grand professionnalisme, nous sommes passés par la grand porte et avons traversé le village des Fumerolles en une seule escouade soudée.
Puis nous sommes arrivés sur les ruines. En plus de la nuit, la brumes et le froid mortel émanant des âmes qui rodaient ont finit d'achever la peur de certains de ma troupe. L'un d'entre eux m'avait même demandé de rebrousser chemin et de rentrer, on était allés assez loin comme ça qu'il disait. Mais je voulais plus. Et surtout je voulais prouver que j'étais la meilleure, digne d'être la Chef de la troupe. Alors je les ai défié d'entrer les premiers dans les sous-sols du domaine du Duc. La fierté de chacun d'eux a répondu et nous nous sommes lancés en courant.
J'étais en tête, Reeva à mes cotés. L'adrénaline était telle qu'on riait à en perdre haleine. Et nous sommes arrivées devant la première pierre de la porte des sous-sols et nous nous sommes arrêtées pour respirer; puis nous avons continué un peu, mais prudemment, à nous avancer dans les escaliers et, arrivées en bas, nous nous sommes retournées.
Nous nous sommes assises pour récupérer, toujours en souriant, mais au bout de cinq minutes nous avons cessé de rire, les autres n'étaient toujours pas arrivés. En courant il n'y avait pourtant pas tant de distance que ça. Nous sommes furtivement remontées, Reeva avait dégainé sa petite épée et paraissait plutôt inquiète. Nous avons sorti notre tête de derrière la porte et avons cherché nos compagnons du regard. Faute de les voir à proximité, nous sommes complètement sorties et avons commencé à les appeler. D'habitude ils n'abandonnaient aucun défi, peut être que cette fois je leur avait vraiment fait peur et avait poussé le bouchon trop loin?
Nous avons entendu des voix indistinctes et nous sommes rapprochées. C'était une troupe de fantômes qui avaient fait une trouvaille ou quoi, on a du se rapprocher pour bien comprendre; et au fur et à mesure qu'on s'approchait, on entendait d'autres voix plus jeunes, moins fantomatiques, plus.. Charrs. Nos amis étaient dans les mains d'une groupe d'éclaireurs ascaloniens, et ceux-ci entendaient bien les tuer "au nom du roi" .
Reeva enrageais, elle voulait aller tous les tuer et ne cessais de répéter "viens on y va et on les massacre, ces fantômes, aller viens" mais je ne réagissait pas, j'étais terrorisée. Je tremblait de partout, je ne pouvais même pas parler, et tout ce qui me venait à l'esprit c'était de fuir. Alors j'ai agrippé Reeva par la patte et nous avons couru jusqu'à la porte de la Citadelle Noire et nous avons crié pour de l'aide.

Notre Primus a tout de suite envoyé une petite troupe patrouiller dans le secteur pour chercher mes camarades, mais cette troupe est revenue bredouille, disant n'ayant trouvé qu'un pauvre couple de fermiers ascaloniens, mais pas de Jeunes.
Mon Primus enrageait et a refusé de me prendre en charge, il m'a ordonné d'aller trouver un autre Fahrar, "si il en existait un qui voulait bien d'une meurtrière, d'une Gladium".

Et j'en ai trouvé un, de Fahrar, en-dehors de la Citadelle Noire, un Fahrar de la Légion de Fer dans lequel j'ai du faire mes preuves.

J'avais été trop faible, j'avais été dans l'incapacité de protéger mes amis, mes griffes, mes cornes, mes crocs et mes armes, je ne savait en utiliser aucun, alors je les ai renié. Tout ce qu'il me restait, c'était mon intelligence et mon habileté, j'ai tout mit au service de ma Légion, qui a cru en moi et à mon ingéniosité. Je me suis dit que si je ne pouvais pas avoir confiance en mon corps, je pourrais créer des choses en lesquelles j'aurait confiance, puisqu'elles ne seraient pas moi. Je suis donc devenue Ingénieure, mes tourelles et mon lance-flamme étant ma force et mon armure. J'ai créé le mousquet percefantôme dans l'espoir que cela réduirait un peu mon sentiment de culpabilité...

Mais je n'ai jamais vraiment reconstruit de troupe. Reeva se sentait autant coupable que moi, et est restée à mes côtés jusqu'à ce que je rejoigne l'ordre des Veilleurs, qui m'a appris, encore une fois, que se lier d'une amitié trop forte avec un camarade de combat, ne pouvait que me nuire...







Caractère: du type Tsundere. Extérieurement et en public, elle se trouve la meilleure et dit qu'elle devrait être vénérée, elle, la crème de la crème de tous les Charrs. Mais intérieurement elle souffre d'un sérieux manque de confiance en soi. Ne s’intéresse que rarement aux autres mais est touchée par toute marque d'amitié, de gentillesse ou d'affection.

Physique Oh oui, elle tient à son physique, elle en serait presque Féminine. Entretenir son apparence sur laquelle elle a été plutôt chanceuse lui permet d'entretenir son image extérieure de "charr puissante" : elle est grande de partout, des cornes aussi longues que ses griffes et ses crocs, une fourrure couleur flamme soulignée de rayures orangées, le tout couronné d'une crinière blanche.

Naktul n'est ni méchante, ni sadique, juste blessée par elle-même, elle a besoin d'indulgence et de soutien, même si elle pense souvent qu'elle est assez forte pour soutenir les autres elle-même.